Le 4 octobre 1957, un satellite artificiel de 83kg est envoyé dans l’espace. Le premier de l’Histoire, Spoutnik 1 qui survivra 22 jours jusqu’à l’épuisement de ses batteries. Dès lors la conquête spatiale débute. Aujourd’hui plus de 8000 tonnes d’objets artificiels gravitent au dessus de nos têtes dont 94% qui serait hors d’usage : débris spatiaux, satellites à l’abandon…
Localisation des 24 000 débris de taille supérieure à 10 cm en orbite basse en 2020. Crédits - NASA (image tramée)
En 2019, le projet Starlink (SpaceX) commence à envoyer des flottes de 60 satellites tous les mois. L’objectif à terme est d’en mettre 12 000 en gravitation pour créer un Internet global. Le 3 septembre 2019, l’Agence Spatiale Européenne twitte : « L’ESA a effectué pour la première fois hier une manœuvre d’évitement de collision […] pour protéger son satellite #Aeolus d’une collision avec […] #Starlink de @SpaceX. »
À travers la lecture du projet Starlink et des compagnies concurrentes, j’aimerais comprendre les enjeux spatiaux qui se révèlent à notre époque : législation relative à l’espace, notion de territoire commercial, pollution spatiale (surpeuplement) et lumineuse (reflet sur les panneaux solaires des satellites) altérant l’observation de l’espace. Ces axes me permettraient de tisser des liens autour de l’idée d’un Internet toujours plus fantomatique, impalpable et pourtant englobant et énergivore, câbles souterrains, sous-marin et connexion satellitaire.
Observer l’espace pour capter un fragment de la mémoire du monde, pour connecter passé et futur, Internet sous-marin et Internet spatial.
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